Épicondylite

L’épicondylite, régulièrement appelée tennis elbow, est une atteinte des tendons qui s’attachent sur l’épicondyle, une petite saillie osseuse située sur le côté externe du coude. L’épicondylite est donc une tendinite, ou tendinopathie, c’est-à-dire une problématique du tendon qui peut aller de la simple inflammation jusqu’à la dégénérescence de celui-ci. Une simple inflammation peut guérir en moins de deux semaines; toutefois, lorsque le phénomène de dégénérescence est avancé, la guérison pourra prendre plusieurs mois puisque les fibres du tendon sont plus sévèrement atteintes.

Symptômes

  • Douleur à la face externe du coude et/ou de l’avant-bras;
  • Douleur qui augmente aux mouvements du coude : en le pliant ou le dépliant, ou encore en tournant la paume de la main vers le sol ou vers le plafond;
  • Douleur qui augmente aux mouvements du poignet ou des doigts, par exemple en travaillant à l’ordinateur ou en tricotant;
  • Douleur et possiblement sensation de faiblesse en soulevant des objets, même aussi légers qu’une tasse de café.

Facteurs de prédisposition

L’épicondylite peut résulter de plusieurs facteurs de risques :

  • Un mouvement répétitif sur plusieurs années, ou même sur quelques heures seulement lorsqu’il ne s’agit pas d’un mouvement habituel. Par exemple, racler le terrain toute la journée au printemps ou à l’automne, ou encore jouer au tennis trois heures consécutives pour la première fois de la saison. Ce sont des activités inhabituelles et pour lesquelles vos muscles épicondyliens ne sont pas entraînés.
  • Un mauvais ajustement du poste de travail ou du poste informatique;
  • Un effort violent et soudain excédant la capacité de vos muscles épicondyliens, par exemple en voulant empêcher un objet lourd de tomber;
  • Un coup reçu directement sur la face externe du coude, causant une contusion;
  • Un problème articulaire à votre coude ou votre poignet qui entraîne une compensation ou une surutilisation, et donc une irritation des muscles épicondyliens;
  • Une dysfonction cervicale amenant une irritation de l’articulation vertébrale, ou encore du nerf qui passe dans cette région et qui innerve les muscles et la région de l’épicondyle, peut également être la source de la douleur.

Comment traite-t-on l’épicondylite?

Si vous souffrez d’une épicondylite depuis peu, l’application de glace et surtout le repos et la cessation des activités causant la douleur favoriseront la guérison du tissu blessé et contribueront à prévenir sa chronicité. Dans le cas d’une épicondylite causée par un mouvement répétitif au travail ou par un mauvais ajustement du poste de travail, il sera primordial de discuter avec l’employeur afin de corriger, s’il y a lieu, le poste ou les méthodes de travail afin d’éviter la chronicité.

Dans un cas comme dans l’autre, la physiothérapie vous aidera à guérir votre épicondylite et à éviter qu’elle ne récidive. Lors de votre première visite, une évaluation détaillée de l’articulation du coude ainsi que de la région cervicale sera effectuée pour identifier les causes possibles de votre épicondylite. Votre physiothérapeute établira alors un plan de traitement adapté à votre condition et plusieurs modalités pourront être utilisées:

  • Les ultra-sons, le courant interférentiel ou le T.E.N.S. pour diminuer la douleur et/ou l’inflammation;
  • Les frictions et le massage des muscles et des tendons atteints;
  • Des mobilisations ou manipulations des articulations du coude, du poignet et/ou de la région cervicale;
  • Des mobilisations du nerf passant à la face externe du coude et de la gaine qui l’entoure;
  • Des exercices de renforcement excentriques et concentriques;
  • Des conseils et des enseignements au sujet de la posture, du poste et des méthodes de travail, ainsi que des mouvements effectués lors de la pratique de vos activités sportives;
  • Des conseils au sujet de l’utilisation d’un bracelet épicondylien, le cas échéant.

Votre physiothérapeute collaborera avec votre médecin si d’autres interventions sont requises, qu’il s’agisse de la prescription de médicaments, d’une infiltration de cortisone ou encore d’une radiographie ou autre imagerie.