L’ergothérapie a pour objectif général de retrouver un maximum de capacités fonctionnelles en vue d’un retour au travail ainsi qu’une augmentation de l’autonomie dans les actes de la vie quotidienne. Pour ce faire, deux principaux types de suivi thérapeutique sont proposés : « la première ligne » et « la seconde ligne » (Programme de Développement des Capacités Fonctionnelles). Ces termes peuvent sembler un peu flous, c’est pourquoi nous allons tenter de vous expliquer les points communs et les différences principales entre ces deux prises en soins.

Qu’est-ce que l’ergothérapie en première ligne ?

L’ergothérapie de première ligne est basée sur 4 principes fondamentaux : le renforcement musculaire avec une endurance à l’effort, les simulations de tâches de travail, l’enseignement (en matière d’hygiène posturale et de gestion active de douleur notamment) et enfin le retour au travail progressif. Elle s’adresse à toute personne souffrant de limitations fonctionnelles dans les actes de la vie quotidienne, le plus souvent à la suite d’un accident de travail [CNESST] ou de voiture [SAAQ] entraînant un arrêt de travail.

La première ligne consiste en plusieurs séances d’environ 30 min d’exercices par semaine, sur un programme de 8 à 12 semaines environ. Les exercices proposés correspondent à des activités de renforcement musculaire ou de sensibilisation et des simulations de tâche de travail : soulèvement, manipulation ou transport de charges, exercices de stabilisation lombaire… Ils sont choisis en fonction de la zone à renforcer ou des exigences de l’emploi/loisir. À la suite de l’évaluation initiale des capacités fonctionnelles principales (1 h), l’atteinte des objectifs est réévaluée tous les 21 jours.
En fin de prise en charge, l’ergothérapeute peut aussi réaliser une évaluation du poste de travail, du poste de conduite ou du logement pour faciliter un retour aux habitudes antérieures de vie en toute sécurité.

Quand penser à la seconde ligne ?

Si après quelques semaines les exercices n’apportent plus l’évolution escomptée (atteinte d’un plateau), c’est ici qu’entre en jeu le programme de seconde ligne pour éviter tout risque de chronicisation. Aussi appelé Programme de Développement des Capacités Fonctionnelles (PDC ou DCF) ce dernier peut être prescrit par votre médecin et être remboursé par la CNESST, SAAQ ou assureur privé. Ce programme apporte un suivi intensif et interdisciplinaire sur une courte durée afin de favoriser l’accélération du processus de réadaptation et donc de regagner un maximum de capacité en peu de temps.

En quoi consiste la seconde ligne ?

L’ergothérapie en seconde ligne, plus spécifique, s’inscrit dans un programme complet interdisciplinaire en collaboration avec des séances de physiothérapie et de kinésiologie (programmes de réentraînement à l’effort).

L’approche personnalisée est semblable à la première ligne en se basant sur les quatre principes cités précédemment. La différence principale se situe dans l’intensité de la fréquence du programme. En effet, la seconde ligne correspond le plus souvent à des journées complètes de réadaptation : 6 h par jour, 5 jours/semaine sur 4 semaines (20 jours). Selon l’agent payeur, le programme peut être échelonné parfois sur 7 semaines, en réduisant les séances à 3 h/jour ou en ajustant le nombre de journée par semaine. Toutefois, ce rythme est adaptable et respecte toujours les capacités du client. De nombreuses pauses et étirements sont proposés entre les exercices, ainsi que des séance d’Édcation et information sur des principes de gestion de la douleur, de l’énergie, etc.  La longueur des séances permet des activités non réalisables en première ligne en raison des séances plus courtes par exemple du badminton, du patin à roues alignées, des marches de longue durée afin de développer l’endurance. Ce type de programme assure un reconditionnement physique rapide et efficace pour un retour au travail facilité.

L’évaluation initiale des capacités en seconde ligne est beaucoup plus poussée abordant presque toutes les activités fonctionnelles. Une évaluation est également réalisée à mi-parcours pour quantifier l’évolution.

N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations, le programme de développement des capacités est possible aux cliniques Axo Physio Mailloux, Axo Physio Val-Bélair et Axo Physio Pont-Rouge.

Elodie Saurel, stagiaire en ergothérapie, Axo Physio Courville

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