Le yoga est très à la mode depuis quelques années, et avec raison : cette discipline millénaire amène des bienfaits remarquables à ceux qui la pratiquent, autant pour le corps que pour l’esprit.
En effet, le yoga permet d’exploiter toutes les qualités que les muscles et le corps doivent posséder : la force et le contrôle musculaire, la souplesse et la mobilité, ainsi que l’équilibre et la proprioception. Mais le yoga n’est pas qu’une gymnastique ! Que vous adhériez ou non à cette idée, il s’agit également d’une voie spirituelle permettant de se recentrer sur soi-même et de calmer son esprit. Vous savez, ce petit hamster qui court sans cesse dans sa roue, et qu’on a parfois du mal à ralentir !
Voici donc 5 raisons de pratiquer le yoga (et de l’intégrer à vos exercices de physiothérapie !)
1— Gagner souplesse et mobilité
Contrairement à la croyance populaire, nul besoin d’être souple pour pratiquer le yoga. Vous développerez cette aptitude en en faisant régulièrement, et vos gains vous impressionneront rapidement !
Toutefois, afin d’éviter les blessures, il est primordial « d’écouter son corps » lors de la pratique de cette activité. Il peut être tentant de se comparer aux autres dans une salle de cours, mais il faut se souvenir que le yoga est tout sauf compétitif ; on le pratique pour soi-même. De plus, comme dans toute activité sportive ou tout entraînement, une sensation d’étirement est la bienvenue, mais aucune douleur n’est permise.
En plus d’étirer les muscles, le yoga permet de mobiliser et d’assouplir les fascias, ces tissus qui recouvrent et relient nos muscles et nos organes. Lorsque les fascias perdent de leur souplesse et de leur mobilité, le corps perd lui aussi de la mobilité et il est fréquent de ressentir des douleurs associées à la raideur. La plupart des poses de yoga constituent d’ailleurs des exercices d’étirement des différentes chaînes de fascias. (Vous pouvez en apprendre plus sur les fascias en lisant l’article « la thérapie myofasciale ».)
De plus, puisque le yoga sollicite tous les groupes musculaires et articulations en exploitant toutes leurs directions de mouvement, c’est une activité tout indiquée pour s’étirer après avoir pratiqué votre sport préféré tel que le vélo, la course à pied, le soccer ou la natation, ou encore pour se « déraidir » après une longue journée de travail ou d’étude.
2— Améliorer sa posture
Vous savez probablement qu’une posture inadéquate peut être la cause de plusieurs douleurs au dos, au cou, aux articulations et à la tête (céphalées de tension ou cervicogéniques).
En sollicitant les muscles de la colonne, en assouplissant les muscles trop tendus et en mettant l’emphase sur la respiration, le yoga aide à retrouver une posture adéquate et optimale à moyen et à long terme. En corrigeant progressivement votre posture, vous remarquerez une diminution de vos douleurs et une plus grande facilité à bouger et à bien respirer ; gageons que vous diminuerez même le nombre de vos visites en physiothérapie !
3— Réduire le stress et l’anxiété
Nous vivons dans une société de performance dans laquelle les exigences sont élevées et le rythme est souvent effréné. D’ailleurs, selon l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, chaque année, 20 % des travailleurs canadiens souffrent d’une maladie liée au stress.
Le yoga est une source inépuisable de gratitude, de compassion, d’humilité, d’harmonie, d’ouverture d’esprit et de calme. (Si cela vous interpelle et que vous souhaitez en apprendre davantage, de nombreux ouvrages pourront vous renseigner et vous guider dans cette voie. Si vous êtes plus terre à terre et que l’aspect spirituel du yoga ne vous attire pas [encore !], restez avec moi ! Vous comprendrez vite l’explication physiologique derrière les bienfaits psychologiques du yoga.)
En plus des effets déjà mentionnés, le yoga met l’emphase sur la respiration abdominale, ou diaphragmatique, qui a de nombreux avantages. En plus de solliciter la pleine mobilité des côtes, d’améliorer la souplesse des muscles thoraciques, de relâcher la musculature du cou, de masser les organes digestifs ainsi que la musculature du plancher pelvien, la respiration abdominale a le pouvoir de nous aider à réduire notre stress et à mieux gérer l’anxiété.
Lorsqu’un événement nous stresse ou que nous sommes contrariés, notre cœur bat plus rapidement et notre respiration s’accélère ; il s’agit d’un effet orchestré par notre cerveau et notre système nerveux. La beauté dans cette réaction en chaîne est que l’on peut la renverser : il nous est alors possible de contrôler notre cerveau (et donc notre état d’esprit) en prenant le contrôle de notre respiration. Ainsi, en ralentissant et en approfondissant notre respiration, il nous est possible d’abaisser notre fréquence cardiaque (et, à plus long terme, notre tension artérielle) et de calmer notre esprit.
Reconnue par les médecins, les psychologues et les professionnels de la santé dans le domaine de la réadaptation, la respiration est un outil essentiel dans la gestion de la douleur et du stress.
4— Digérer mieux
C’est bien connu, l’activité physique en général favorise la digestion ; mais le yoga procure un petit « plus » à votre système digestif. En effet, avec les différentes postures et les mouvements de torsion du tronc, ainsi qu’avec une course plus ample du diaphragme lors de la respiration, le yoga permet de masser les organes digestifs et d’en améliorer la vascularisation. La contraction des muscles abdominaux et les mouvements de flexion des hanches soulagent également les ballonnements et favorisent le transit intestinal.
5— Jouer un rôle actif dans sa guérison et sa réadaptation
Vous avez une blessure ou des douleurs articulaires ? Vous êtes actuellement en traitement de physiothérapie ? Ne vous empêchez pas de pratiquer le yoga ! Il est toujours possible d’adapter les poses et les enchaînements selon les blessures ou les problèmes de santé dont vous souffrez. N’hésitez pas à discuter de vos douleurs et de vos limitations à votre instructeur de yoga et à votre professionnel de la physiothérapie ; ils sauront vous guider afin de vous permettre de réaliser vos séances de yoga sans exacerber vos douleurs.
De plus, votre professionnel de la santé pourra vous enseigner des exercices spécifiques qui vous permettront de gagner de la mobilité, de la force et de la souplesse dans les mouvements problématiques ; il pourra également traiter la région concernée, par des mobilisations articulaires ou par d’autres modalités.
Choisir « son » yoga
Il existe plusieurs types de yoga, tels que le Hatha yoga, le Bikram yoga, le Yin yoga, le Fly yoga ou le Airyoga, ainsi que le Power yoga ou le Vinyasa. Alors que certaines formes de yoga sont pratiquées plus rapidement, ou sous forme de « flow », d’autres enchaînent les postures (asanas) plus lentement ; certains permettent même de demeurer dans une même position pendant quelques minutes, afin d’assouplir les muscles et les fascias. Ainsi, que vous souhaitiez pratiquer une séance dynamique et plus exigeante musculairement, ou que vous ayez besoin de vous détendre et de vous étirer, vous trouverez le type de yoga qui saura répondre à vos besoins (et vos besoins peuvent varier d’une journée à l’autre !).
Plusieurs options s’offrent à vous si vous souhaitez vous initier au yoga. En effet, de nombreux centres de yoga offrent des séances à la carte ou encore des abonnements mensuels ou annuels ; si vous recherchez une option moins coûteuse, les cours offerts par votre municipalité sont une excellente alternative. Ces deux options vous permettront d’apprendre les bases du yoga tout en étant encadré par un professeur certifié, qui pourra même vous aider à modifier certaines poses si des douleurs ou des inconforts se font sentir.
Si vous préférez pratiquer le yoga dans le confort de votre salon, sans avoir à enfiler vos bottes et sans devoir vous déplacer, de nombreuses options sont disponibles sur Internet, via YouTube ou diverses applications, ainsi que sur DVD ou Blu-Ray. Bien entendu, rien ne vous empêche de jumeler ces options selon votre horaire et votre humeur ! De plus, en prenant un peu d’expérience, vous serez en mesure d’enchaîner vous-même vos « asanas » préférées, dans le calme de votre foyer ou avec votre musique préférée. Assurez-vous toutefois de n’avoir aucune douleur lors de votre pratique.
Contre-indications et précautions à la pratique du yoga
Si vous souffrez d’un problème de santé particulier, par exemple un problème cardiaque ou vasculaire, consultez votre médecin afin de savoir si vous devez éviter certaines postures de yoga.
Ne participez pas à une classe de « yoga chaud » si vous êtes enceinte. De plus, pendant la grossesse, certaines postures telles que les inversions et la position couchée sur le dos sont à limiter ou même à éviter ; informez-vous auprès de votre médecin ou de votre professeur de yoga prénatal.