Saviez-vous que 75 à 80 % des traumatismes crânio-cérébraux légers (TCCL), aussi communément appelés commotions cérébrales, n’impliquent aucune perte de conscience? Le traumatisme crânien peut être causé par une force externe (souvent par un impact direct à la tête), mais aussi par un impact indirect (ailleurs sur le corps) qui pourrait entraîner des conséquences se répercutant jusqu’à la tête et occasionner un TCCL. Comme le fonctionnement normal du cerveau peut être modifié pendant un certain temps, il est primordial de consulter rapidement afin de diminuer le risque de séquelles à long terme. Plusieurs symptômes peuvent faire partie du tableau clinique suivant un TCCL; au niveau physique, cognitif, affectif et même au niveau des troubles du sommeil.
Un physiothérapeute qualifié peut traiter les commotions cérébrales.
Soins immédiats des commotions cérébrales
Si vous croyez avoir subi une commotion cérébrale, n’attendez pas. Contactez votre médecin ou un professionnel de la santé dans les plus brefs délais afin qu’une évaluation de votre condition soit effectuée. Si l’impact a eu lieu lors d’une activité sportive, le joueur doit immédiatement être retiré du jeu et ne doit pas y retourner si une commotion cérébrale est suspectée. Dans le doute, il est préférable de laisser le joueur sur les lignes de côté. Celui-ci doit être évalué et suivre le protocole de retour au jeu avant de pouvoir reprendre l’activité.
Dans les heures qui suivent le traumatisme, il est important de ne pas laisser la personne seule et de surveiller fréquemment si une évolution de la condition a lieu. En effet, il est recommandé de surveiller l’état général de la personne puisque les symptômes peuvent se manifester jusqu’à 72 heures après l’impact. Contrairement à la croyance populaire, il n’est pas nécessaire de réveiller la personne à toutes les heures puisque celle-ci nécessite du repos. Cependant, la personne qui effectue la surveillance doit vérifier régulièrement si la respiration est normale et s’assurer qu’il n’y ait aucun autre problème.
Une période de repos relatif allant de 48 heures à 2 semaines, selon les cas, sera de mise en présence de symptômes au repos. Il est donc suggéré d’éviter le plus possible les écrans lumineux (télévision, ordinateur, tablette) et d’éviter les activités intellectuelles (lecture) dans les premiers jours suivant la blessure, surtout si ces activités reproduisent les symptômes. Pour cette raison, il peut être pertinent d’envisager un retrait de l’école ou du travail si jamais les symptômes de la commotion sont exacerbés. Par ailleurs, un retour à l’activité physique précoce et contrôlé (marcher quelques minutes…) pourrait être mis en place afin de permettre un rétablissement plus rapide. Un protocole de retour à l’activité sera proposé par votre professionnel de la santé en fonction de votre condition. Enfin, dans le cas du retour à un sport où le risque de coups à la tête est élevé (hockey, football…) le médecin devra donner son accord pour que la pratique du sport soit reprise.
Signes et symptômes de la commotion cérébrale
Symptômes physiques
D’abord, la commotion cérébrale peut se manifester de différentes façons et présenter un portrait qui évolue rapidement dans les premières heures après l’impact. Il est important d’éviter de prendre de la médication dans les premières 48 heures afin de ne pas dissimuler une aggravation des signes et symptômes (vomissement, mal de tête qui s’aggrave, perte de mémoire par exemple) qui pourrait nécessiter une visite d’urgence à l’hôpital.
Les lésions causées aux cellules nerveuses peuvent provoquer certains problèmes visibles (signes) tels que :
- Troubles d’équilibre
- Troubles visuels
- Somnolence
- Vomissements
Ou encore, des symptômes ressentis par la personne touchée (symptômes) tels que :
- Maux de tête
- Nausées
- Étourdissements/vertiges
- Hypersensibilité aux bruits
- Hypersensibilité à la lumière
- Douleur au cou ou à d’autres articulations
Symptômes cognitifs
Le commotionné pourrait se sentir confus, ralenti, fatigué mentalement ou avoir des troubles de mémoire. Dans certains cas, il pourrait avoir de la difficulté à rester attentif, à se concentrer ou encore il aura tendance à chercher ses mots.
Du côté affectif, la personne atteinte du TCCL peut se sentir irritable, impatiente, anxieuse, nerveuse, déprimée ou plus émotive. Votre médecin ou physiothérapeute pourra vous rediriger vers un service de neuropsychologue pour les symptômes d’ordre cognitif et/ou affectif au besoin.
Pour compléter le tableau clinique du commotionné, on peut aussi observer des troubles du sommeil tels que : difficulté à s’endormir, altération du cycle de sommeil soit en provoquant des réveils fréquents ou à l’inverse il pourrait dormir de très longues heures. On peut permettre le sommeil les 3-4 premiers jours puis éviter les siestes de jour par la suite de même que favoriser un horaire de sommeil normal.
Rôle du physiothérapeute dans le traitements des commotions cérébrales
Lorsqu’il s’agit d’une commotion cérébrale légère, les signes et symptômes peuvent disparaître au bout de 7 à 10 jours chez un adulte et 14 jours chez les enfants. Si elle est plus sévère, les symptômes peuvent s’étaler sur une plus longue période. Ainsi, il est important de ne pas attendre, car plus la prise en charge est précoce, plus rapide sera la récupération.
Les soins apportés au commotionné diffèrent d’un cas à l’autre. Un physiothérapeute qualifié est en mesure d’évaluer et de prendre en charge un client avec une commotion cérébrale. En cours de réadaptation, la priorité sera le retour à l’école pour les étudiants et le retour au travail pour les travailleurs avant d’envisager un retour aux sports qu’ils soient récréatifs ou compétitifs. Les gens avec symptômes commotionnels ne seront pas autorisés à retourner au sport jusqu’à ce qu’ils soient complètement asymptomatiques au repos et à l’effort physique intense.
Un traitement personnalisé est ainsi conçu pour gérer les symptômes ainsi que le retour progressif à des activités régulières (école, sport).
Exercices de physiothérapie
Un physiothérapeute formé pour traiter ce type de traumatismes saura aider cette clientèle à travers une rééducation vestibulaire en ce qui concerne le trouble de vertiges/étourdissements, nausées, troubles d’équilibre et certains troubles visuels tels qu’une problématique à la poursuite visuelle, aux saccades ou à la convergence visuelle. Au besoin, votre physiothérapeute pourra vous rediriger pour une évaluation plus complète avec un optométriste spécialisé en rééducation orthoptique. Les douleurs cervicales et certains maux de tête pouvant provenir de la région cervicale pourront être soulagés par votre physiothérapeute via différentes approches (thérapie manuelle, myofascial, etc.). Une introduction précoce à l’activité physique (marche à une intensité légère à modérée…) fera partie de la réadaptation pour accélérer la récupération selon les conseils de votre physiothérapeute. Des exercices de renforcement du cou sont également un bon moyen de se protéger d’une éventuelle commotion.
Quelques exercices sont proposés au public sur le site internet de l’Ordre Professionnel de la Physiothérapie du Québec (OPPQ).
En résumé, il est possible que le physiothérapeute soit le seul professionnel dans votre réadaptation, mais souvent il s’agit d’un travail d’équipe qui commence par le commotionné lui-même et son auto-prise en charge (conseils des différents professionnels impliqués dans sa réadaptation). Le médecin traitant, le physiothérapeute, le neuropsychologue, l’optométriste ou l’ergothérapeute seront des alliés pour mener à bien la réadaptation.
Certains de nos professionnels chez Axo Physio sont en mesure d’accompagner les personnes aux prises avec une commotion cérébrale diagnostiquée. N’hésitez pas à venir nous rencontrer dans l’une de nos onze cliniques situées dans la grande région métropolitaine de Québec, Lévis et Portneuf.
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