L’approche McKenzie

Douleur_lombaire

Robin McKenzie est un Néo-zélandais qui a développé, depuis les années 1950, l’approche qui porte son nom.

L’approche McKenzie est utilisée dans le traitement des problèmes vertébraux, que ce soit au niveau cervical, dorsal ou lombaire. Elle est particulièrement efficace dans le traitement des hernies discales lombaires et cervicales. De nombreuses études scientifiques faites par les chercheurs et cliniciens «McKenzie» ont démontré l’efficacité de cette technique. La clé du traitement est basée sur la participation active du patient tout au long de son processus de guérison.

L’examen par l’approche McKenzie est caractérisé par la répétition de mouvements et l’observation de l’effet qu’ils produisent sur les symptômes et sur les blocages articulaires (test des mouvements répétés). La douleur peut donc se centraliser (vers la colonne) ou se périphériser (irradier vers les bras ou les jambes), et son intensité peut augmenter ou diminuer. Selon le résultat des tests, le problème est alors classifié par type de syndrome et chaque syndrome correspond à une stratégie de traitement spécifique.

Syndrome de dérangement, syndrome postural et syndrome de dysfonction

1) Syndrome de dérangement

Le syndrome le plus commun cliniquement est celui du dérangement. L’effet de la répétition de certains mouvements sera alors de centraliser et/ ou de diminuer l’intensité de la douleur. Cela indique qu’un blocage ou un déplacement est présent au niveau du segment vertébral problématique.

2) Syndrome postural

Le syndrome postural est présent lorsque la douleur est provoquée par l’adoption de postures prolongées ou d’une position inadéquate créant un stress inadéquat sur les articulations, les muscles et les ligaments. La répétition des mouvements n’affectera alors pas la douleur, mais la correction de la posture corrigera la situation.

3) Syndrome de dysfonction

Le syndrome de dysfonction implique un raccourcissement tissulaire, une fibrose, des adhérences ou une cicatrice qui restreint l’amplitude et provoque la douleur. Une dysfonction peut être intermittente ou continue et implique une perte de mobilité avec une douleur en fin de course.

Deux de nos physiothérapeutes ont complété avec succès la formation sur cette approche : Lyne Martel (partie A et B) et Julie Pelletier (partie A) et pourront vous guider dans la réadaptation de vos problèmes vertébraux.

L’approche Janet G. Travell

Janet Graeme Travell, M.D. était une physicienne américaine qui vécut de 1901 à 1997 et qui contribua à la recherche médicale principalement dans l’élaboration des chartes des trigger points, ou points gâchettes, responsables de douleurs référées. Elle fut donc une instigatrice et une leader dans le traitement des douleurs myofasciales.

Elle développa la technique de «spray and stretch», qui vise à relâcher les points de tensions musculaires et ainsi diminuer les douleurs myofasciales qui leur sont reliées.

Les physiothérapeutes des cliniques Axo Physio connaissent bien la notion des trigger points et les schémas de douleurs décrits par Dr Travell. Ils sont donc en mesure de comprendre et d’identifier l’origine musculaire des douleurs perçues à distance et d’utiliser cette approche pour les diminuer.

Qu’est-ce qui cause les points gâchettes?

Les muscles sains n’ont pas de point gâchette. Cependant, lorsque le corps subit un traumatisme (entorse, chute, etc.) ou qu’il subit un stress mécanique prolongé (mouvements répétitifs, soulèvement de charges excessives, mauvaise posture), ceux-ci peuvent développer des trigger points. Il y a alors une zone de tension excessive, très sensible à la palpation, présentant un changement structurel à l’intérieur du muscle lui-même.

La technique du «spray and stretch» consiste en un refroidissement rapide à la surface de la peau et du muscle suivi d’une élongation passive de ce dernier. Le froid permet l’anesthésie du muscle et l’étirement fait relâcher le point de tension.

L’approche Jenny McConnell

Jenny McConnell est une physiothérapeute australienne; elle a développé une approche basée sur l’application de tapings dans le traitement des problèmes musculo-squelettiques. Le principe de cette approche réside dans la correction de la posture à l’aide de bandes de tape, dans le but de diminuer la charge sur les tissus, afin de réduire la douleur et favoriser l’effet du traitement de physiothérapie précédemment effectué.

L’approche Mc Connell utilise les principes suivants :

  • La compréhension des symptômes et des facteurs en cause;
  • L’utilisation du taping dans le but d’entraîner spécifiquement la musculature en respectant les principes mentionnés précédemment.

L’une des principales applications cliniques de sa méthode de traitement est l’utilisation du taping pour corriger l’alignement de la rotule dans les cas de syndrome fémoro-patellaire. La rotule, alors mieux alignée, ne cause plus de frictions au niveau du cartilage; les douleurs étant ainsi diminuées, le client peut faire ses exercices de renforcement en conservant un alignement articulaire adéquat.

Friction transverse de Cyriax

Mise au point par James H. Cyriax, la friction transverse profonde est une technique de traitement qui constitue en une friction effectuée directement sur la structure blessée, mais dans une direction perpendiculaire à celle-ci. Elle a pour but de stimuler la circulation sanguine, diminuer la douleur, briser les adhérences et favoriser une meilleure orientation des fibres en construction lors de la phase de réparation tissulaire. Elle peut être effectuée sur un muscle, un tendon ou un ligament.

Dans un premier temps, une évaluation de la condition est nécessaire afin de déterminer la structure qui cause la douleur. La technique diffère alors selon le type de structure impliquée. La détermination de la localisation, de la profondeur, de la force et de l’orientation de la technique est essentielle afin d’obtenir une efficacité optimale et d’éviter l’irritation des tissus. Votre physiothérapeute identifiera la meilleure combinaison possible selon votre blessure et selon l’effet désiré.

Effets de la friction transverse :

  • Augmentation de la circulation, favorisant ainsi l’évacuation des métabolites ou des «petits déchets» issus de l’inflammation et de la guérison;
  • Mobilisation des structures pour prévenir ou briser les adhérences;
  • Meilleur alignement des nouvelles fibres et optimisation de la qualité des tissus à régénérer;
  • Stimulation de petits récepteurs, créant ainsi une analgésie et permettant la pratique d’exercices qui favoriseront la guérison.

Indications pour l’utilisation des frictions transverses :

  • Lésion tendineuse (tendinite ou tendinopathie);
  • Lésion musculaire (claquage, élongation ou spasme);
  • Lésion ligamentaire (entorse).
  • Calcification, ou dépôt calcaire;
  • Lésion tendineuse d’origine rhumatismale;
  • Infection locale;
  • Maladie de peau au site de la blessure;
  • Toute autre maladie du tissu conjonctif, fragilisant celui-ci.

Les physiothérapeutes et thérapeutes en réadaptation des cliniques Axo Physio sont bien formés sur l’utilisation des frictions transverses; ils vous indiqueront si celles-ci constituent un choix de traitement adéquat pour votre condition.

Neurodynamique du système nerveux

Nos nerfs agissent comme des fils électriques dans notre corps, transportant une quantité infinie d’informations entre notre cerveau et nos muscles, nos articulations et notre peau, nos organes, etc. Tous ces «fils électriques» sont entourés d’une gaine protectrice, constituée des méninges, dans laquelle ils doivent glisser librement. Les gaines elles-mêmes doivent bien glisser dans le corps, puisque ces structures ne s’étirent pas (contrairement à nos muscles). L’ensemble de ce phénomène se nomme «mobilité neuroméningée», ou «neurodynamique».

Le concept de la mobilité du système neurologique a été développé graduellement par plusieurs auteurs dont Geoff D. Maitland (fin des années 70) et David Butler (fin des années 80 et 90). L’évaluation de la mobilité des différents nerfs du corps fait maintenant partie de la formation des physiothérapeutes et la progression dans le traitement des pathologies musculo-squelettiques tient maintenant compte de ce concept. Au départ, le principe était que le système nerveux pouvait présenter des rétractions et le traitement consistait alors en étirements du système nerveux. Ce principe d’application était parfois irritant car il ne tenait pas compte des causes des rétractions ou limitations ni de l’irritabilité du système neural.

De nos jours, la connaissance de la neurodynamique du système nerveux a grandement évolué et elle tient maintenant compte des différentes interfaces (les os, les muscles, les fascias, les disques intervertébraux et les ligaments) du tissu neural lui-même ainsi que du tissu innervé. C’est donc en fonction des causes des limitations, de l’irritabilité du tissu neuroméningé ainsi que du tissu innervé que la progression et le choix des mobilisations sont effectués. Nous évitons maintenant la provocation de la douleur associée à l’étirement pathologique du système nerveux, ce qui favorise de meilleurs résultats.

En clinique, le physiothérapeute utilise couramment plusieurs tests afin de vérifier la mobilité du système neuroméningé dont le «SLR», le «SLUMP», le «PKB» et le tripode pour les membres inférieurs, et les «ULTT» ou «ULNT» pour les membres supérieurs. La mise en tension sélective de chacun des nerfs permet d’identifier de façon plus précise l’origine des symptômes du client. Par la suite, le physiothérapeute dégagera toutes les interfaces pouvant restreindre cette mobilité dynamique du système neural (par des mobilisations de la colonne cervicale ou lombaire par exemple, dans le cas d’une hernie discale ou d’arthrose) et intégrera graduellement des mobilisations du système nerveux pour diminuer les adhérences et pour lui redonner sa mobilité.

Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP ou PNF)

Facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP ou PNF)

La facilitation neuromusculaire proprioceptive (FNP) est mieux connue sous son appellation anglaise PNF, pour «proprioceptive neuromuscular facilitation». Ce concept a été développé vers les années 1950 par le docteur Kabat et les physiothérapeutes Knott et Voss. C’est une forme de stretching combinant l’étirement passif et la contraction musculaire isométrique (résistée, sans mouvement). La technique vise la stimulation des récepteurs nerveux tout en étirant le muscle en profitant de son état de relaxation pour l’assouplir. La technique vise des gains rapides d’amplitude des mouvements actifs et passifs en améliorant la souplesse et la coordination dans les muscles et les articulations. Elle utilise à la fois l’étirement et la contraction du groupe musculaire ciblé dans le but de créer une fatigue, ou une relaxation ou inhibition musculaire réflexe, favorisant ainsi un meilleur étirement.

Indications pour l’utilisation de la facilitation neuromusculaire proprioceptive :

  • Perte d’amplitude de mouvement;
  • Douleur aiguë ou chronique;
  • Tension musculaire;
  • Crampes musculaires;
  • Perte de souplesse.

Contre-indications à l’utilisation de la facilitation neuromusculaire proprioceptive :

  • Postchirurgie : on doit attendre que la cicatrisation des tissus soit terminée avant de pouvoir exécuter des étirements;
  • Instabilité articulaire : puisque la capacité à contrôler le mouvement est diminué, cela pourrait causer des blessures;
  • Croissance : pour ne pas perturber les plaques de croissance des os, il est recommandé de ne pas utiliser ces techniques tant que la croissance n’est pas terminée;
  • Fréquence : maximum une fois par jour pour permettre la réparation des tissus.

La technique de la facilitation neuromusculaire proprioceptive se déroule en 4 étapes :

  1. Étirement passif du muscle, 15 à 20 secondes;
  2. Contraction isométrique (sans mouvement, contre une résistance) du muscle étiré, en maintenant la position 5 à 6 secondes;
  3. Relâchement, puis étirement passif du muscle;
  4. Contraction du muscle opposé à celui étiré (antagoniste) pendant 5 à 6 secondes.

Il existe cependant d’autres méthodes de facilitation plus connues sous leur nom anglophone, dont les techniques Hold Relax et Contract Relax. La technique décrite ici est la technique Contract Relax Antagonist Contract (CRAC).

Ces types d’étirements nécessitent un thérapeute ou un physiothérapeute, ou un partenaire connaissant la technique, pour être effectuée correctement et pour effectuer la résistance lors de la contraction isométrique.

Le PNF est aussi utilisé pour améliorer les performances sportives nécessitant un gain de souplesse.