Définition du déconditionnement
Le déconditionnement se définit par une inversion des adaptations physiologiques découlant de la pratique d’activités physiques. Il se produit lorsqu’il y a une diminution importante ou un arrêt de l’exercice, souvent suite à une blessure amenant de l’immobilisation ou encore de l’alitement.
Quiconque a déjà cessé momentanément une activité pour cause de blessure peut en témoigner, les impacts sont nombreux et se font ressentir lors du retour à l’activité.
Changements survenant en cas de déconditionnement :
Os | Diminution de la masse et de la densité osseuse. L’activité physique sert de stimulus pour la maintenance et l’adaptation du squelette. |
Qualités musculaires | Diminution de la taille des muscles. Cette diminution est plus importante pour les muscles servant à la mise en charge et au contrôle postural (jambes et muscles du tronc) ; Diminution modérée de la force et de la puissance ; Diminution de l’endurance musculaire en raison de la baisse de la capacité du muscle à utiliser l’oxygène pour produire de l’énergie ; Diminution de l’habileté à activer le muscle et diminution du contrôle moteur. Un plus grand nombre de muscles peut ainsi être nécessaire pour réaliser une tâche. |
Souplesse | Se perd rapidement |
Endurance cardiorespiratoire | Diminution surtout en raison de la diminution du volume sanguin. Le cœur ne peut éjecter autant de sang lors de chacun des battements. L’effet est plus important sur cette composante que sur la force, la puissance et l’endurance musculaire. |
Il est cependant à noter que, quelques jours de repos sportif n’altèrent pas la performance et peuvent même l’améliorer.
Le retour à l’activité
Il semble que ce se soit les individus les plus entraînés qui soient les plus affectés par le déconditionnement. Ce sont eux qui mettent le plus de temps à retrouver leur niveau de condition physique antérieur.
Comment faire alors pour minimiser les impacts d’une blessure et favoriser un retour rapide à l’activité ?
- Lorsque possible, maintenir une pratique d’activités de type aérobie. Par exemple en cas de blessure à un pied ou genou, il pourrait être possible d’aller nager ou encore de faire du vélo stationnaire ;
- Plusieurs exercices de type musculaires peuvent généralement être réalisés tout en protégeant l’articulation blessée. Par exemple, rien n’empêche de renforcer les jambes en cas de blessure à l’épaule ;
- Une blessure peut s’avérer une belle opportunité de travailler certaines composantes de la condition physique qui sont parfois négligées dans le cadre de l’entraînement régulier, tel que la souplesse, qui se perd rapidement, lorsque non sollicitée ;
La progression est importante lors du retour à la pratique antérieure. En effet, les différents impacts du déconditionnement mentionnés ci-haut font en sorte que les muscles sont plus vulnérables à une seconde blessure, prolongeant ainsi la récupération.
Un kinésiologue peut vous aider à maintenir votre niveau de forme durant votre guérison et vous accompagner pour vous permettre de retrouver votre niveau de condition physique, et ce, de façon sécuritaire. N’hésitez pas à nous contacter !
Caterine Plamondon, B. Sc kinésiologue, DESS Axo Physio St-Émile.
Références :
- Wilmore, J.H. et Costill, D.L. (2006) : Physiologie du sport et de l’exercice. De Boeck.
- American College of Sports Medicine. (2010) : ACSM’s ressource manual for guidelines for exercise testing and prescription, 6e édition. Lippincott Williams & Wilkins.
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