On entend souvent parler de l’importance de bouger et d’être actif sur une base régulière. Plus rarement, la notion de comportement sédentaire est abordée. Pourtant le comportement sédentaire a des impacts négatifs importants sur la santé et par conséquent, peut représenter des coûts de société importants.
Qu’est-ce que le comportement sédentaire ?
Le comportement sédentaire est défini par une dépense d’énergie inférieure à 1,5 MET en position assise ou encore allongée. 1 MET correspond simplement à la consommation d’oxygène minimale par le corps en état de repos, soit 3,5 ml d’O2/min/kg.
Le comportement sédentaire est différent de la sédentarité. Une personne est considérée comme sédentaire lorsqu’elle n’atteint pas les recommandations minimales en termes de pratique hebdomadaire d’activité physique, soit 150 minutes d’activité physique par semaine d’intensité modérée à élevée.
Il est donc possible de démontrer un comportement sédentaire durant plusieurs heures quotidiennement, tout en étant actif physiquement. Prenons par exemple, un individu travaillant à un bureau, mais qui fait de la marche rapide et de l’entraînement sur ses heures du dîner. Inversement une personne peut être considérée comme inactive sans avoir un comportement sédentaire. Par exemple, un enseignant travaillant majoritairement debout, mais qui ne pratique pas d’activités d’intensité moyenne ou élevée. Le citoyen moyen en Amérique du Nord aurait un comportement sédentaire entre 8 h et 11 h par jour.
Pourquoi limiter le comportement sédentaire ?
Il est bien connu que le fait d’être inactif physiquement a des effets délétères sur la santé. Les comportements sédentaires ont également des impacts négatifs, et ce, indépendamment du niveau de pratique d’activité physique. En effets, ils augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, de développer du diabète de type II et haussent le nombre d’hospitalisations.
L’activité physique permet d’amoindrir ses effets néfastes, mais elle ne permet pas de les compenser. En somme, le maximum de bénéfices peut être obtenu en minimisant au maximum le nombre d’heures passées en position assise tout en s’assurant d’intégrer des activités plus exigeantes.
Comment faire ?
Bien que le temps total en comportement sédentaire soit important, il semble que la façon dont il est accumulé dans la journée ait également une incidence sur le plan de la santé. En effet, des interruptions fréquentes sont préférables et ont des incidences bénéfiques sur la circonférence de taille, l’indice de masse corporelle et d’autres indices métaboliques. Pour y arriver, voici différentes idées concrètes simples à mettre en place :
- Se lever pendant quelques minutes toutes les heures. D’ailleurs le fait de prendre des pauses peut être bénéfique pour la concentration et la productivité ;
- Mettre certains objets ou outils à une distance faisant en sorte qu’ils ne peuvent être atteints sans se lever ;
- Si possible, se lever quand vient le moment de parler au téléphone ;
- Certains bureaux et supports peuvent permettre d’alterner facilement entre la position debout et assise.
En résumé, il sera toujours préférable de minimiser le temps passé en position assise dans la journée, sans oublier d’inclure des périodes d’activité physique d’intensité modérée à élevée (marche rapide, vélo, jogging, etc.). Un kinésiologue peut vous aider à cibler des moments pour le faire tout en vous outillant pour être globalement plus actif dans la journée.
Caterine Plamondon, B. Sc kinésiologue, DESS, Axo Physio St-Émile et Mailloux
Références :
- Chevance, G., Foucaut, A. M. et Bernard, P. (2016). État des connaissances sur les comportements sédentaires, 45 (3), 313-318.
- Société canadienne de physiologie de l’exercice. (s.d). Directives canadiennes en matière d’activité physique à l’intention des adultes âgés de 18 à 64 ans. Repéré à https://csepguidelines.ca/wp-content/uploads/2018/04/CSEP_PAGuidelines_adults_fr.pdf
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