Vous souffrez d’un syndrome de dystrophie sympathique, ou d’algodystrophie ou d’un CRPS (complex regional pain syndrom), ou encore d’une atrophie de Sudeck, ou d’un syndrome douloureux régional complexe (SDRC), mais qu’est-ce que c’est au juste?
Tous ces termes sont utilisés dans le langage médical pour identifier une seule et même douleur, celle de la douleur neuropathique d’origine sympathique. La douleur neuropathique se définie comme étant une douleur qui provient des nerfs donc du système nerveux. Le terme sympathique, quant à lui, réfère à une partie du système nerveux autonome, le système sympathique, qui sert, principalement, à préparer le corps humain à l’action. En résumé, lorsque vous souffrez d’un CRPS, vous expérimentez une douleur intense, incontrôlable et invalidante. Il y a présence d’une pseudo-réaction inflammatoire où des signaux de douleur sont envoyés sans raison valable au cerveau.
Le CRPS survient généralement suite à une blessure physique (45 à 65% des cas), ou suite à une intervention chirurgicale (10 à 20%), ou encore à une maladie, un cancer ou un infarctus. La douleur affecte principalement un membre inférieur ou supérieur, est ressentie au-delà du site de lésion et est disproportionnée en intensité considérant la blessure initiale. La cause exacte du CRPS est malheureusement encore méconnue. Cependant, la littérature médicale fait la distinction entre un CRPS de type 1 (qui apparaît suite à un traumatisme où les nerfs ne sont pas endommagés) et de type 2 (où il y a évidence d’une atteinte nerveuse).
Toutes les personnes atteintes d’un CRPS souffrent de douleur chronique au site de lésion et les symptômes sont les suivants: sensations de cuisson, nuits sans repos, raideurs articulaires, peau sensible au toucher, changement de la température de la peau (sudation excessive ou assèchement de la peau), coloration de la peau (blanc, rouge), changement au niveau de la pilosité et de la croissance des ongles, inflammation localisée au site de la lésion, atrophie musculaire, et diminution importante de l’autonomie fonctionnelle dans les activités de la vie quotidienne.
Le traitement du CRPS représente un défi de taille pour les thérapeutes de la santé. L’approche interdisciplinaire semble être celle qui obtient les meilleurs résultats jusqu’à maintenant avec une équipe composée de médecins, de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et de psychologues.
Voici certains sites intéressants portant sur le CRPS:
http://www.douleurchronique.org
http://publications.msss.gouv.qc.ca
Par Pascale Langlais, ergothérapeute pour les cliniques d’Axo Physio de Portneuf
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