Dès notre jeune âge, nous apprenons à marcher sur nos deux pieds. Mais que faire lorsque cette tâche devient difficile à faire en raison d’une douleur? Le réflexe que la majorité des gens ont est de « boiter » ou « marcher croche ». C’est tout à fait normal puisque, par protection, on essaye de reposer le côté atteint et empêcher d’aggraver notre douleur.
Il y a d’autres raisons pour lesquelles les accessoires de marche peuvent être utilisés sont un manque d’équilibre, une crainte, un manque de force, un manque d’endurance, etc. Cependant, il est important de savoir quel accessoire utiliser et comment bien le faire! Ce qui suit a pour but de vous informer sur certains de ces accessoires.
Béquilles
Utilisées principalement lors de blessures traumatiques aiguës qui empêchent de mettre du poids sur le côté atteint. L’utilisation requiert donc une certaine force au niveau des membres supérieurs.
Ajustement et utilisation
- Hauteur des poignées: niveau du pli du poignet avec le bras le long du corps.
- Hauteur des appuis sous les aisselles : être en mesure de mettre 2-3 doigts entre l’appui et l’aisselle.
- Technique de marche: si aucune mise en charge n’est possible, avancez les béquilles d’une distance d’environ un pas normal et ensuite transférez votre poids sur les appuis sous les aisselles afin de pouvoir ramener votre jambe saine légèrement devant les béquilles, répétez ce mouvement pour avancer.
Si la mise en charge partielle est possible et permise, la même technique sera utilisée, mais la jambe blessée suivra le mouvement des béquilles afin de mettre moins de poids sur la jambe.
- Technique pour les escaliers : Si une rampe est disponible, placez les 2 béquilles du côté opposé à la rampe. S’il n’y a pas de rampe, utilisez une béquille sous chaque bras.
- Monter : commencez avec la jambe saine en vous aidant des béquilles et/ou de la rampe et ensuite montez les béquilles et la jambe blessée en même temps dépendamment si la mise en charge est possible ou non.
- Descendre : commencez avec la jambe blessée et/ou les béquilles en même temps dépendamment si la mise en charge est possible ou non, poursuivez en descendant le côté sain sur la même marche.
Canne simple
Utilisée principalement pour les problèmes légers à la marche ou aider à l’équilibre. La canne va être utile si elle permet de retrouver un patron de marche normal et en même temps diminuer la douleur et/ou rendre la marche plus sécuritaire. La canne peut réduire de 25% le poids mis sur le côté atteint.
Ajustement et utilisation
- Hauteur: poignée au niveau du pli du poignet.
- Technique de marche: canne du côté opposé à la jambe blessée ou faible, avancer la canne en même temps que la jambe blessée ou faible.
- Technique pour les escaliers : toujours avec la canne du côté opposé à la jambe atteinte sauf si une rampe est disponible.
- Monter : commencez par la jambe saine en vous aidant d’une rampe si possible, montez ensuite la jambe atteinte en même temps que la canne.
- Descendre : commencez par la canne et la jambe atteinte en même temps, poursuivez en descendant le côté sain sur la même marche.
Marchette
La marchette devient une bonne option lorsque la marche avec la canne n’est plus assez sécuritaire ou si on doit réduire de plus de 25% la mise en charge sur le côté atteint. La marchette avec 2 roues avant et 2 skis arrières est idéal puisqu’il est possible de la faire glisser vers l’avant sans la soulever à chaque enjambée. Cet accessoire vise donc la population qui est à risque de chute.
Ajustement et utilisation
- Hauteur: au niveau du pli du poignet
- Technique de marche: Avancez la marchette vers l’avant et avancez un pied vis-à-vis les pattes arrières, répétez le même mouvement avec l’autre côté. Restez à l’intérieur du cadre latéral.
Il est possible de mettre moins de mise en charge sur la jambe atteinte en avançant la marchette en même temps que la jambe atteinte. Il est possible aussi de complètement enlever la mise en charge en avançant la marchette d’environ un pas et mettre tout le poids du corps sur la marchette afin d’avancer la jambe saine. Cette dernière technique demande un bon équilibre et une bonne force des membres supérieurs.
Déambulateur
Le déambulateur devient une bonne option lorsque c’est principalement l’endurance à la marche qui est limitante. En effet, il permet à son propriétaire de prendre des pauses lorsque de la fatigue s’installe, grâce à son assise intégrée. De plus, le déambulateur permet de transporter des objets de manière sécuritaire avec le panier intégré.
Ce n’est pas un accessoire à utiliser pour diminuer la mise en charge sur une jambe contrairement aux accessoires mentionnés ci-haut. Cet accessoire est donc déconseillé si vous avez une instabilité à la marche et/ou des troubles cognitifs puisque le déambulateur est équipé de freins que l’on doit bien utiliser pour ne pas se blesser.
Ajustement et utilisation
- Hauteur: au niveau du pli du poignet
- Technique de marche : désactivez les freins, avancez le déambulateur vers l’avant et avancez un pied vis-à-vis les pattes arrières; répétez le même mouvement avec l’autre côté. Restez à l’intérieur du cadre latéral. Ne pas oublier d’activer les freins avant de vous asseoir pour ne pas avoir d’accident en vous asseyant ou en vous relevant.
Si vous avez des douleurs ou de la difficulté à la marche, n’hésitez pas à consulter un physiothérapeute chez Axo Physio pour vous aider et/ou vous conseiller un accessoire de marche au besoin.
Michaël Blain, physiothérapeute Axo Phyio Saint-Émile
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