Le kinésiologue formé en oncologie est le professionnel tout indiqué pour vous aider à optimiser votre condition physique pendant et après vos traitements. En plus de cibler des exercices pertinents pour augmenter votre endurance cardiovasculaire, musculaire et votre mobilité, il pourrait également vous conseiller pour adapter votre entrainement en fonction des traitements passés ou à venir (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, etc) et des effets secondaires encourus (douleur, fatigue, lymphœdème, neuropathie, diminution de la mobilité, anxiété, etc).

La première rencontre sert à déterminer vos objectifs, vos attentes et évaluer votre condition physique dans le but de :

• Reprendre progressivement l’activité physique
• Avoir un programme personnalisé
• Orienter votre entrainement vers la reprise d’un sport spécifique
• Adapter votre entrainement selon les effets secondaires persistants de vos traitements
• Limiter le déconditionnement en vue du retour au travail
• Définir vos objectifs et faire un plan d’action pour entretenir votre motivation

Les bénéfices à bouger pendant et après les traitements en oncologie sont nombreux et leur impact positif dépasse largement les risques. Bien que dans la majorité des cas l’approbation de votre médecin ne soit pas nécessaire pour recommencer votre entrainement, certaines conditions comme de l’anémie ou des lésions osseuses pourraient nécessiter un billet médical avant votre évaluation en kinésiologie pour s’assurer que vos exercices soient sécuritaires et adaptés.

Voici des exemples de conseils que votre kinésiologue pourrait vous prodiguer pour adapter votre entrainement selon :

La fatigue :

c’est l’un des symptômes qui peut persister le plus longtemps et qui peut être une barrière importante à votre motivation. Pour faciliter la gestion de l’énergie, vous pouvez diminuer l’intensité et/ou la durée de votre activité. Une autre stratégie est de fractionner votre activité en 2 ou plus. Vous aviez l’habitude de marcher 30minutes par jour, pourquoi ne pas viser 2 sorties de 15 minutes ou 3 sorties de 10 minutes ?

Les neuropathies périphériques :

Pour les engourdissements aux mains, privilégiez l’utilisation des élastiques plutôt que des poids libres. Vous aurez moins de risque de vous blesser si vous échappez votre accessoire ! Pour les engourdissements aux pieds, la marche n’est pas contre-indiquée, mais soyez plus vigilant pour éviter les chutes. Pourquoi ne pas intégrer des exercices d’équilibre à votre routine ?

L’essoufflement :

Il est normal de se sentir plus essoufflé pendant et après les traitements. Si vous n’avez pas de condition cardiovasculaire particulière, diminuez simplement l’intensité de votre entrainement. Vous pouvez utiliser le test de la parole pour vous assurer que vous êtes toujours en mesure de parler, chanter ou siffler en bougeant.

Pour davantage de conseils ou pour un suivi, n’hésitez pas à prendre rendez-vous en kinésiologie.

Alexandra Lévesque, B. Sc kinésiologue, DESS, Axo Physio Val-Bélair

Références :

1. Site web Mon Kinésiologue. Mon kinésiologue, mon allié : https://mon.kinesiologue.com/informations/mon-kinesiologue-mon-allie/ (Consulté le 18 juin 2021)
2. Campbell et al. Exercise Guidelines for Cancer Survivors: Consensus Statement from International Multidisciplinary Roundtable. Medicine & Science in Sports & Exercise. 2019