Que l’on soit sédentaire, sportif, récréatif ou athlète de haut niveau, personne n’est à l’abri d’une blessure traumatique. Fracture, hernie discale, claquage, entorse de cheville ou entorse lombaire ne sont que quelques exemples de blessures qui peuvent vous incommoder longtemps si elles ne sont pas bien traitées. Voici alors quelques conseils pour revenir le plus rapidement possible à nos activités à la suite d’une blessure traumatique.

D’abord, les phases de guérison naturelle du corps consistent en la phase inflammatoire qui dure en moyenne de 4 à 6 jours à la suite d’une blessure.  Suivra ensuite la phase proliférative durant laquelle le corps va reconstruire les tissus endommagés avec des tissus cicatriciels. Finalement, la guérison peut se poursuivre jusqu’à 1 an après la blessure dans la phase de remodelage afin de récupérer entièrement la force et l’élasticité des tissus d’origines.

Toutefois, il ne faut surtout pas croire que nous devrons limiter nos activités durant tout ce temps; au contraire, plus nous sommes de retour sur pied rapidement plus la guérison tissulaire sera optimale.

 

Lors de la phase inflammatoire

  • Prendre du repos lors des 24 -72 premières heures afin de favoriser la guérison des tissus

Utiliser des béquilles ou attelle au besoin selon la condition

  • Diminuer l’enflure le plus rapidement possible.

Utiliser l’élévation du membre atteint au niveau du cœur et la compression avec un bandage élastique. Toutefois, l’élévation et la compression ne doivent pas être utilisées simultanément, et il est important de réduire la compression du bandage/attelle la nuit.

  • Éviter la surmédicalisation

Éviter la prise prolongée d’anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS), car les études démontrent qu’à partir de 72h post blessure, les AINS vont inhiber la libération des cellules anti-inflammatoires naturelles du corps et donc ralentir la guérison tissulaire.

 

Ensuite, lors de la phase proliférative : Le mot clé à retenir est PROGRESSION.

  • Effectuer un retour progressif

Le corps s’adapte graduellement de jours en jours et il est donc primordial de respecter la quantification du stress mécanique** afin de s’assurer un retour aux activités sans douleur.

  • Utiliser une approche active

Utiliser des activités de transferts (ex : vélo plutôt que course), des activités cardiovasculaires et des exercices de renforcement progressifs afin d’optimiser votre rétablissement.

  • Rester positif

Le cerveau a un impact majeur sur la perception de la douleur. Il est prouvé que de rester positif par rapport à notre guérison réduit considérablement les risques que la douleur devienne persistante ou chronique.

Pour des exercices spécifiques et des conseils adaptés à votre condition, consultez un physiothérapeute. Il s’adaptera à votre rythme et saura vous guider dans la reprise sécuritaire de vos activités.

Léane Tremblay, physiothérapeute chez Axo Physio Val-Bélair

Sources :

  1. Dubois, B., & Esculier, J. F. (2020). Soft-tissue injuries simply need PEACE and LOVE.
  2. La Clinique Du Coureur : La santé par la course à pied (DUBOIS, Blaise et Frédéric BERG)

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