Une entorse est un étirement ou une déchirure d’un ou de plusieurs ligaments d’une articulation. Les ligaments sont des bandes de tissus fibreux, très résistants et peu extensibles, qui unissent les os entre eux. Ils donnent une stabilité aux articulations. Toutes les articulations du corps sont à risque de subir un étirement ligamentaire. Ce type d’entorse arrive surtout chez les sportifs, mais peu arriver suite à un accident de travail et/ou de voiture.
Suite au traumatisme, les principaux symptômes d’une entorse sont : une douleur, l’enflure et la difficulté à bouger l’articulation. Selon le stade d’entorse, on peut noté : une rougeur/ecchymose et une chaleur.
Dans la majorité des cas, le médecin peut poser le diagnostic après avoir questionné le patient et procédé à un examen physique. Si le médecin soupçonne une fracture, il propose une radiographie aux rayons X. Très rarement, un test d’imagerie par résonance magnétique (IRM) est entrepris afin de voir l’état des ligaments.

Les degrés de gravité :

1. Entorse légère : un étirement des ligaments, souvent appelé foulure. À ce stade, l’articulation est encore très fonctionnelle
2. Entorse modérée : un étirement des ligaments accompagné d’une déchirure partielle
3. Entorse grave : une rupture complète du ou des ligaments. Il se peut aussi que le tendon se détache de l’os entraînant avec lui un petit morceau d’os.

Complications possibles

À long terme, les entorses à répétition peuvent causer de l’arthrose, une maladie caractérisée par la dégradation du cartilage et des instabilités/hypermobilités articulaires importantes.

Entorse légère

• Une douleur à l’articulation. Les mouvements sont possibles;
• Un gonflement de l’articulation dans les heures qui suivent ou le lendemain;
• L’absence d’ecchymose (bleu).

Entorse modérée

• Une douleur à l’articulation. Les mouvements sont limités, mais possibles;
• Un gonflement de l’articulation en moins de 4 heures;
• Une ecchymose.

Entorse grave

• La perception d’un craquement ou d’une sensation de déchirure;
• Une douleur le plus souvent intense, avec difficulté à bouger l’articulation;
• Il est souvent impossible de mettre son poids sur le membre blessé;
• Un gonflement rapide, en quelques minutes;
• Une ecchymose.

Période de réadaptation

1. Repos relatif :

Si la douleur est importante, il convient de reposer le membre blessé, mais pas plus de 48 à 72 heures. Dans la grande majorité des cas, un repos de plus longue durée n’est pas souhaitable, car l’utilisation de l’articulation favorise la guérison. Au besoin, utiliser des béquilles pour diminuer la douleur durant la marche lorsqu’il s’agit d’une entorse du genou ou de la cheville. Dans certains cas, il est préférable d’immobiliser l’articulation.

2. Glace :

Appliquer de la glace le plus tôt possible afin de minimiser l’enflure. Aussi, elle soulage la douleur, réduit l’inflammation et diminue l’enflure. Cela peut également diminuer le saignement s’il y a eu déchirure des ligaments.

3. Compression :

Envelopper la région atteinte à l’aide d’un bandage élastique afin de réduire l’enflure et les ecchymoses et de soutenir les ligaments blessés. Ne pas serrer trop fort pour ne pas couper la circulation sanguine.

4. Élévation :

Maintenir le membre blessé en position surélevée de 10 cm plus haut que le cœur (être assis le pied déposé sur un tabouret n’est pas efficace). Si possible, maintenir l’élévation pendant 2 à 3 heures chaque jour, jusqu’à ce que la douleur et l’enflure diminuent. L’élévation favorise le retour du sang dans les veines et limite l’accumulation de liquide d’inflammation autour de la zone blessée.

Traitements en physiothérapie

Un physiothérapeute et un thérapeute en réadaptation sont en mesure de suggérer de tels exercices adaptés, à pratiquer chez soi ainsi que des massages, ultrasons, mobilisations, etc. peuvent faire partie du plan de traitement.
La reprise des activités habituelles doit se faire de façon progressive. Des exercices de proprioception, des exercices avec des bandes élastiques et sur des planches d’équilibre favorisent la récupération et réduisent le risque de récidive. Ils aident les ligaments à retrouver toute leur capacité, diminuent la raideur et renforcent la musculature qui s’est souvent atrophiée par la limitation des activités.

Steve Perreault, TRP AXO Physio Mailloux