Un enfant qui déborde d’énergie, toute la journée, peu importe ce qu’on lui fait faire pour dépenser son énergie, qui ne semble jamais fatigué… Comment c’est possible ?

Souvent, on a tendance justement à essayer de les « brûler ». Et bien c’est là qu’on tombe dans le piège. Un enfant avec un fort besoin de stimulation vestibulaire (recherche du mouvement) est susceptible de se retrouver avec un niveau d’éveil SUR-optimal. C’est-à-dire avec un niveau d’éveil au-dessus de celui attendu et souhaité pour être fonctionnel au quotidien. Le problème avec ça, c’est qu’une fois dans un niveau d’éveil sur-optimal, l’enfant est encore plus difficile à ramener dans un niveau d’éveil dit optimal. Il veut rester dans son état d’euphorie constant et on entre ainsi dans un cercle vicieux. Ce n’est pas impossible de le ramener à un bon niveau d’éveil, mais idéalement, on préfère que l’enfant reste dans un niveau d’éveil optimal le plus possible.

Comment on fait pour qu’un enfant reste dans le niveau d’éveil optimal ? Je ne suis pas magicienne… Je n’ai pas LA recette miracle. Y’a autant de recette qu’il y a d’enfant et ça dépend de SON profil sensoriel, mais de manière générale, c’est vraiment aidant de faire suivre une activité forte en mouvement avec une activité de proprioception.

PROPRIOCEP-QUOI ?!?

C’est la conscience de l’emplacement de notre corps dans l’espace. Fermer vos yeux et placer votre bras d’une manière bizarre dans les airs. Je suis certaines que vous savez exactement l’angle de votre coude, la position de vos doigts, etc. C’est parce que dans vos muscles, il y a des petits sensors qui envoient cette information à votre cerveau. En faisant des activités/exercices qui compresse/contracte les muscles, il est plus facile d’activer ces petits sensors, en plus d’avoir un effet apaisant. On parle par exemple de pressions profonde, comme un massage, de s’enrouler dans une doudou bien serré, de poser un toutou lourd sur soi (attention aux normes de sécurité et poser la question à un ergo avant!), de tenir en planche, en position super-man, en chaise au mur, de s’installer dans un hamac, etc.

Si en plus, on combine ça avec une activité de retour au calme, comme de la lecture, de la musique douce, la manipulation d’un objet réconfortant, etc., bien souvent on a une formule gagnante.

Comme j’ai dit, ce n’est pas une recette magique, ça ne fonctionnera pas tout le temps, mais ça peut valoir la peine de l’essayer.

Lydia Guay, ergothérapeute

Axo Physio Mailloux