Qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome d’accrochage à l’épaule est une pathologie commune. Il s’agit d’un pincement causé par un conflit mécanique entre une structure osseuse de l’épaule (l’acromion) et un tendon de l’épaule, soit la coiffe des rotateurs qui stabilise l’épaule ou le tendon du biceps.

La douleur est le plus souvent localisée devant ou sur le dessus de l’épaule. À noter qu’elle peut varier selon l’individu. Elle se produit lorsque le bras est en élévation, généralement entre 90 et 120°. Une élévation complète ne cause habituellement pas de douleur, puisque le ou les tendons ne se retrouvent plus coincés.

Attention !

Il est important de ne pas négliger l’apparition de cette douleur. Si le frottement entre les structures se produit de façon répétée, il peut créer une tendinopathie de la coiffe des rotateurs et dans certains cas, une bursite.
Lors du syndrome d’accrochage à l’épaule, le muscle le plus souvent atteint est le sus-épineux. Celui-ci se retrouve coincé lors des mouvements d’élévation sur le côté et de rotation du bras vers l’extérieur (exemple : lancer une balle).

Principales causes

Les mouvements répétitifs dans une posture inadéquate sont la cause principale de cette pathologie. Par exemple, lorsque l’épaule est enroulée vers l’avant, les tendons sont plus susceptibles de se coincer et des mouvements répétitifs dans cette position causent une inflammation.

Pour ceux qui travaillent à l’ordinateur, un dos rond et une épaule vers l’avant lors de la manipulation de la souris peuvent également créer des problèmes à l’articulation de l’épaule.

De plus, il est possible de noter qu’un raccourcissement de certaines structures dans l’épaule (notamment la capsule qui sert d’enveloppe autour des os) peut également amener la tête humérale en position antérieure par rapport à la glénoïde (région de l’omoplate) et causer un pincement des tendons.

Il ne faut pas négliger que l’épaule est une articulation complexe et démontre peu de stabilité quant aux os qui la composent. Ainsi, la musculature qui constitue l’articulation gléno-humérale joue un rôle important afin de stabiliser les structures osseuses. Il est donc possible que les risques de développer un accrochage soient plus grands chez les gens qui ont une instabilité musculaire à l’épaule.

Les facteurs de risque

1. L’instabilité de l’épaule
2. Une diminution de souplesse postérieure de la capsule gléno-humérale
3. Une omoplate qui se situe en position d’enroulement
4. Une mauvaise posture, exemple : une protraction cervicale ou cyphose thoracique
5. Une anomalie structurelle de l’acromion

Traitement

Le syndrome d’accrochage est généralement traité à l’aide d’anti-inflammatoires et peut grandement bénéficier d’un programme d’exercices ainsi que de techniques de thérapie manuelle. Il est donc fortement recommandé de consulter votre médecin et un physiothérapeute afin d’avoir le meilleur plan de traitement possible.

Geneviève Laviolette, Physiothérapeute, Axo Physio Notre-Dame-des-Laurentide