Traumatisme crânien/ commotion cérébrale

Définition

La commotion cérébrale, ou traumatisme craniocérébral léger (TCCL), se définit comme un processus pathophysiologique complexe qui affecte le cerveau et qui est induit par des forces biomécaniques traumatiques.

Causes

Elle peut être causée par un coup direct à la tête, au visage, au cou ou à une autre partie du corps avec une force impulsive transmise à la tête. Ainsi, tout impact reçu au niveau de la tête ou d’une autre partie du corps et qui fait en sorte que le cerveau est secoué contre la boîte crânienne peut entraîner une commotion. Elle se traduit généralement par l’apparition rapide de dysfonctions neurologiques, qui peuvent se résoudre plus ou moins rapidement.

Signes et symptômes

Si l’on soupçonne qu’une personne ait subi une commotion cérébrale, celle-ci doit immédiatement être retirée du jeu si elle pratique un sport, ou encore, prendre une pause dans son activité. Une personne ayant subi une commotion cérébrale peut ressentir certains signes et symptômes suivant l’impact. * (voir plus bas le tableau des signes et symptômes possibles.)

Dans certains cas rares, l’atteinte pourra ne pas avoir de signes et symptômes de sa commotion immédiatement après l’impact; ceux-ci apparaîtront alors dans les heures suivantes. Les signes et symptômes apparaissant suite à une commotion cérébrale légère disparaissent habituellement dans un délai de 7 à 10 jours.

Traitements

La première chose à faire en cas de commotion cérébrale est de se reposer; la personne atteinte doit cesser toute activité cognitive et physique. Elle doit être prise en charge par un personnel médical spécialisé afin de gérer les symptômes de façon adéquate et de référer en cas de besoin. Elle doit être supervisée en tout temps par un proche pour les 24 à 48 heures suivant l’accident. Si les signes et symptômes augmentent de façon importante *, il s’agit d’un signe de détérioration de la condition et la personne doit rapidement être amenée à l’urgence.

Dans certains cas, les signes et symptômes se résoudront de manière spontanée, quelques heures ou quelques jours après le traumatisme. Toutefois, certaines personnes peuvent ressentir des symptômes pour une durée plus longue, allant jusqu’à  plusieurs jours. Les heures et les jours suivant l’accident sont très importants afin d’optimiser la récupération; le repos physique et cognitif est alors primordial. Une durée de sommeil accrue, des pauses durant la journée d’école ou de travail, et même parfois un report d’examen sont nécessaires pour laisser le temps au cerveau de récupérer.

Aucune médication n’est prouvée efficace dans le traitement immédiat des signes et symptômes d’une commotion cérébrale. De plus, ceux-ci peuvent masquer certains symptômes dans les heures ou les jours suivant l’accident.

Votre physiothérapeute est formé pour intervenir dans la prise en charge des commotions cérébrales. Celui-ci pourra vous aider dans la gestion de vos symptômes, vous conseiller et vous suivre dans les étapes de votre récupération et de votre retour à l’activité physique.

Retour au jeu

Il est important de ne pas prendre les commotions cérébrales à la légère, surtout en ce qui concerne le retour au jeu, car des signes et symptômes peuvent perdurer dans le temps si la condition n’est pas bien prise en charge.

Le retour au jeu, après avoir subi une commotion cérébrale, doit suivre un protocole structuré afin de s’assurer que le cerveau ait bien récupéré et que la personne est prête à soutenir un effort physique. Le retour au jeu doit également se faire progressivement. La première étape avant d’entreprendre une effort physique, même s’il est de faible intensité, est de ne plus avoir de symptôme de la commotion au quotidien. Votre physiothérapeute saura vous guider dans ce processus de retour à l’activité physique et il saura adapter vos exercices aux spécificités de votre sport ou de votre activité.

Dans le cas où il y aurait deux ou plusieurs commotions consécutives, des risques et des conséquences plus sérieux sont envisageables. Dans certains cas, l’implication d’un neuropsychologue peut s’avérer nécessaire.

Tableau des signes et symptômes

 Signes  Symptômes
 Perte de conscience  Maux de tête
 Convulsions  Douleur au cou
 Vomissements  Nausées
 Troubles de la mémoire  Sensation de pression dans la tête
 Pertes d’équilibre  Étourdissements
 Somnolence  Engourdissements ou picotements
 Maladresse physique  Vision flou ou double
 Regard hagard  Sensibilité aux bruits
 Difficulté à maintenir une posture assise ou debout  Sensibilité à la lumière
 Réponse verbale lente  Impression d’être au ralenti
 Chercher ses mots/ se répéter  Impression d’être dans la brume
 Se sentir désorienté
 Difficulté à se concentrer
 Fatigue ou baisse d’énergie
 Être plus émotif qu’à l’habitude
 Irritabilité
 Tristesse inhabituelle
 Nervosité ou anxiété
 Troubles du jugement
 Troubles du sommeil

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